C’est après des études en biologie et un prix de flûte à bec au conservatoire de Marseille que Nicolas Wattinne découvre sa vocation pour le luth et le théorbe. Il débute ainsi des études au CRR de Versailles, dans la classe de Benjamin Perrot, qui l’amèneront à suivre des master-classes de maîtres tels que Rolf Lislevand, Eric Bellocq, Pascale Boquet, Claire Antonini ou encore Eduardo Egüez.
Il se produit depuis quelques années en tant que continuiste et soliste avec divers ensembles tels que Le Concert Spirituel, Le Poème Harmonique, Pygmalion, Elyma, Les Épopées, La Tempête, Correspondances, La Palatine, Voz Latina, Il Buranello… Ces collaborations lui ont permis de jouer sous la baguette de chefs éminents comme Raphaël Pichon, Hervé Niquet, Sébastien Daucé, Vincent Dumestre, Gabriel Garrido, Simon-Pierre Bestion...
Féru des arts de la scène, il a participé à diverses productions théâtrales, au sein de la compagnie Ah! (Un Songe d’une nuit d’été, dir. A. Herbez), de la compagnie À Demi-Mot (La Rue sans tambour, dir. L. Carudel) et de la troupe de la Comédie-Française (D’où rayonne la nuit, dir. Y. Gasiorowski & V. Leterme).
Sébastien Wonner a étudié le clavecin et la basse continue avec Aline Zylberajch et Martin Gester au Conservatoire de Strasbourg. Organiste, il a travaillé cet instrument avec Raphaële Garreau de Labarre, André Stricker et Christophe Mantoux. Son intérêt pour l’improvisation l’amène à recevoir les conseils et à travailler avec Freddy Eichelberger. Il bénéficiera des leçons de Pierre Hantaï également.
Son goût l’amène à fréquenter souvent la musique des XVIe et XVIIe siècles et la musique vocale avec des ensembles tels la Chapelle Rhénane, Doulce Mémoire, La Rêveuse, l’ensemble Clément Janequin, Consonance, les Witches, les Sacqueboutiers ou Akâdemia avec qui il a enregistré plusieurs disques (Symphoniae sacrae, Magnificat d’Uppsala, Musikalische Exequien, Weihnachtshistorie de H. Schütz, Motets de S. Capricornus, Membra Jesu Nostri , Sonates et Cantates de D. Buxtehude, Dolci Affetti, Madrigaux de P. Verdelot, Heureux qui comme Ulysse sur des textes de J. du Bellay, la Passion selon Saint Jean de J.S. Bach, Le Messie de G.F. Händel, le Manuscrit de Suzanne van Soldt, La Morte d’Orfeo de S. Landi chez les labels K617, Alpha, Zig-Zag Territoire (Outhere), Mirare, Ricercar). Un album consacré à la musique de clavecin solo de J.P. Sweelinck a été salué par la critique. Soliste ou chambriste, il recherche surtout la diversité des expériences sur toutes sortes d’instruments (orgues historiques, clavicordes,…) y compris dans des répertoires peu fréquentés ou en improvisation.
Ses voyages l’ont amené à jouer en Amérique du Sud et du Nord, au Japon et dans beaucoup de pays d’Europe mais c’est à Tours qu’il enseigne avec passion le clavecin au sein du Département de Musique Ancienne du Conservatoire à Rayonnement Régional, département qu’il dirige aujourd’hui.
Loin des modes et des sentiers battus, la claveciniste Catherine Zimmer aime arpenter les terres inconnues.
C'est ainsi qu'après ses études musicales à Marseille, Aix-en-Provence et Genève, elle décide de chercher à la source des textes d’époque sa propre conception de l’interprétation de la musique ancienne, et part à la recherche de partitions oubliées du répertoire français.
Ceci l'amène à diriger à la Société de Musicologie du Languedoc l'édition des œuvres d'Elisabeth Jacquet de la Guerre, et de Pierre-Claude Foucquet dans la collection " Les inédits du clavecin ". Elle s’attache à faire connaître ces œuvres au cours de concerts-conférences et par la production d'un CD sur Elisabeth Jacquet de La Guerre avec Mens Sonoris, ensemble qu’elle a créé avec le flûtiste et compositeur Yves Grollemund.
Pour son premier enregistrement en soliste " Compositeurs de l'ombre au siècle des Lumières ", édition Coriolan, elle choisit de faire découvrir au public trois compositeurs français méconnus du 18ème siècle : Pierre-Claude Foucquet, Jean-Christophe Moyreau et Jean-Fançois Tapray. Son jeu est unanimement salué par la critique: (4 diapasons, 5 étoiles hifi vidéo, 4 Musica).
Ce goût de la découverte l'amène aussi à fonder l'ensemble " Salamandre " qui, à l’image de cet animal pouvant vivre dans deux biotopes, passe de la musique baroque à la musique contemporaine au cours de concerts où les pièces de différentes époques sont mises en regard. "Salamandre" a suscité et effectué nombre de créations lors de festivals, en France et à l'étranger.
Elle intègre aussi à son enseignement ce goût de la recherche en écrivant une méthode pour les jeunes enfants "Des lys naissants", éditée chez Van de Velde. Ce recueil alliant étude de pièces, basse continue et musique d'ensemble est aujourd'hui utilisé dans le monde entier.
Titulaire du Diplôme d'Etat et du Certificat d'Aptitude de clavecin, après plusieurs années au CNR de Marseille et à Béziers, c'est en Corse qu'elle a choisi de transmettre sa passion depuis 2006. Elle y crée un département de musique ancienne à Ajaccio au sein du conservatoire Henri Tomasi, renouant ainsi avec la tradition de l'enseignement du clavecin sur l'île interrompue depuis le 18ème siècle. Elle y crée aussi une association, clavecin en Corse, qui s'attache en autres à faire résonner cette musique dans de petits villages isolés.
Depuis son clavecin, il y a fort longtemps qu'Aline Zylberajch est présente sur la scène baroque. Après des études de part et d'autre de l'Atlantique, à Paris (CNSMD) et à Boston (New England Conservatory), elle a participé aux premières productions d'ensembles tels La Chapelle Royale, Les Musiciens du Louvre, Le Parlement de Musique, avec lesquels elle a enregistré nombre d'opéras et d'oratorios. Ces concerts ont nourri sa prédilection pour la musique vocale et ses résonances dans l‘écriture pour le clavier.
Plus tard, sa rencontre avec la musique de C.P.E. Bach, mais encore avec nombreux compositeurs d'Europe centrale qui pour certains restent aujourd'hui encore méconnus, l'ont portée vers d'autres claviers tout aussi expressifs : elle découvre alors la grande diversité des paysages sonores du XVIIIè siècle, et ce sur toutes sortes d'instruments : les Cristofori, les Silbermann, les Pantalonflügeln, et diverses mécaniques de piano-forte aussi variés que ceux sur lesquels Mozart joua au cours de ses périples à travers l'Europe. Cette époque, qui est aussi celle de l'essor des duos, trios, quatuors avec clavier obligé, ouvre un nouveau champ d'investigations pour une autre passion, la musique de chambre. C'est ainsi que le parcours musical d'Aline Zylberajch croise celui du psaltérion/tympanon dont les marteaux de bois garnis de cuir ou de flanelle font vibrer les cordes d'une poésie à redécouvrir.
Et c'est tout naturellement que le piano tangentiel et la magique palette de ses couleurs se sont imposés comme le medium idéal pour partager avec sa partenaire de longue date, Alice Piérot, la mélancolie, le feu, l'humour et la tendresse de la musique de C.P.E. Bach. Depuis Strasbourg, où elle enseigne le clavecin au Conservatoire, Aline Zylberajch se rend fréquemment à l'étranger pour des cours d'interprétation en Allemagne, en Australie, en Autriche, en Espagne, aux Etats-Unis, au Japon, au Mexique, en Pologne.